BIENVENUE SUR LE PORTAIL DU CEM OUSMANE NGOM DE L'I.E.F DE THIES-VILLE      MEMBRE DU RESEAU DES ECOLES ASSOCIEES DE L'UNESCO      Tel: 33 951 41 02      e-mail: cemognom@hotmail.com

LE PARRAIN



Le 13 mars 1915 naquit Ousmane Ngom à Saint- Louis du SENEGAL alors capitale de l’A.O.F où il fit ses études primaires qu’il completa à l’ecole Blanchot puis à Dakar avant d’embrasser une carrière d’enseignant (moniteur) à Vinlingara en 1935.

Son père fut un des premiers disciples Khadre Gueoul(région de Louga). Exerçant le métier de traitant, il organisait et soutenait les premiers disciples de cette confrérie religieuse, assiste de son épouse Maimouna Hann, mère de Ousmane.

C’est dans cette symbiose de cultures (musulmane, sérère et pular) que Ousmane Ngom fut élevé. Cadet d’une famille de sept enfants Ousmane incarnait la rigueur et l’honnêteté des uns et la noblesse d’âme et le raffinement des autres.

Puisait-il sa générosité légendaire, son courage et son abnégation dans l’accomplissement du devoir et son sens élevé de l’humain dans cette atmosphère familiale ? Cependant son séjour dans l’enseignement fut de courte durée tout comme ses fonctions d’agent commercial a Kaolack

UN DESTIN SYNDICAL

En 1938, il se trouva à la régie des Chemins de Fers Dakar-Niger comme écrivain auxiliaire au service central du matériel puis à la section approvisionnements.

Devant le traitement insupportable que la Direction Française de la Régie des Chemins de Fer infligeait aux ouvriers noirs, Ousmane NGOM et ses pairs : Ibrahima SARR, Ablaye BA, Abdou Karim SOW, Aynina FALL, et autres camarades de promotion à Blanchot décidèrent d’entrer en grève en 1947 sous la direction syndicat dont ils étaient membres.

Il y joua un rôle important comme secrétaire adjoint à côté d’Ibrahima Sarr. Homme de terrain, il sillonna la ligue du Chemin de fer en voiture- et parfois a d’a d’âne-de Thiès a Kidira pour se mettre en contact avec les grévistes afin de mieux leur donner confiance.

Pour parfaire sa situation, il se présenta au concours du recrutement direct dans le cadre local d’où il sortit major, mais ne fut nomme que le 1er janvier 1947. Il fut titularise en1948 sur la demande du chef de la traction.

A la fin de la grève, il fut affecte au bureau du personnel ou il devait être charge du reclassement du personnel auxiliaire conformément aux accords sur les nouveaux statuts et la convention collective. Cela devant concerner 2.500 travailleurs permanents et autant de temporaires.

L’intelligence et la clairvoyance avec lesquelles il exécuta cette mission lui valurent d’être nomme membre permanent représentant le service de traction a la commission paritaire de la région.

UN DESTIN POLITIQUE

Le rôle que les députes Léopold Sédar Senghor et Lamine Gueye avaient joue durant la grève avaient permis de tisser des liens de solidarités entre les syndicalistes et parlementaires.

Les circonstances auxquelles l’évolution de la vie politique Sénégalaise devaient les conduire inexorablement dans l’arène politique en adhérant au parti le Bloc Démocratique Sénégalais (B.D.S).
Il s’imposa par son charisme, comme une des figures emblématiques de la Région de Thiès et comptant comme élément du noyau dur du B.D.S.

En mars 1952, il fut élu conseiller à l’assemblée territoriale et détaché au titre du syndicat.

Sous la loi Gaston DEFFERE, la commune de Thiès devait naitre; il fut élu Conseiller Municipal en 1956 et eut les fonctions d’adjoint au Maire, Léopold Sédar Senghor étant élu Maire sous la bannière du B.D.S.

- En 1957, il fut réélu conseiller territorial.

- En 1958, il fut élu Secrétaire adjoint à l’organisation et à la propagande de l’U.P.S (Union Progressiste Sénégalais)

– Députe U.P.S à l’Assemblée Fédérale Constituante.

- De 1958 a 1959 - Député à l’Assemblée Législative du Sénégal.

- Président de la commission des délégations,

- Membres de l’Assemblée Fédérale Constituante du Mali et de l’Assemblée Fédérale du Mali.

- 1960 réélu député U.P.S. Il eut les fonctions de secrétaire politique de l’U.P.S et Président du Groupe Parlementaire.

Ses fonctions lui donnèrent le privilège de designer à la première séance de l’Assemblée Nationale du Sénégal, les membres élus du bureau avec Lamine Gueye comme Président.

A la seconde séance de la dite assemblée, ne s'étant pas présenté comme candidat à la première séance, le parti lui demanda de faire acte de candidature pour le poste de deuxième vice-président de l'Assemblée Nationale; il fut élu par 57 voix sur 57.

Héritier; il succéda à Léopold Sédar SENGHOR à la Mairie de Thiès et fut réélu pour présider aux destinées de la municipalité. Il construisit avec l'équipe municipale un nouvel hôtel de Ville, réalisa l'ambitieux projet d'extension de la Ville suivant un plan directeur bien conçu, entreprit la mise en place d'un éclairage public moderne, redynamisa la voirie urbaine(notamment en ce qui concerne le nettoiement et le ramassage des ordures et l'entretien du patrimoine municipal), mit en place une société de transport urbain, développa les espaces verts et les places publiques.

Elu président de l'association des Maires du Sénégal, il fut nommé vice-président des villes jumelées. Sous son mandat Thiès fut jumelé à CAEN en France et à la ville de Sousse en Tunisie etc.

Cependant les enjeux de la politique .......les sincères relations d'amitié qui le liaient au sécrétaire général de son parti.Il dut démissionner de la Mairie et tenta d'apaiser le jeu politique de la Région de Thiès ou il conserva grace à sa popularité son mandat législatif jusqu'à la fin de ses jours, le 1er 1971 à Dakar.

DIMENSION SOCIALE ET RELIGIEUSE

La dimension sociale de cet homme pétri de qualités humaines peut se résumer par ces deux mots : refus et générosité.

Ousmane avait le courage de ses idées, il les exprimait sans détour. Il les défendait avec loyauté et fermeté.C'est ce qui explique sans doute la crainte que certains de ses contemporains manifestaient à son endroit.

Cependant, il ne ménageait ni son corps ni ses biens pour protéger les faibles, secourir les démunis; et...suivant ainsi un idéal profondément ancré en lui.

Fasciné par le grang marabout Serigne Touba, il épousa tôt le Mouridisme. En disciple convaincu, il participa à l'expension et à la consolidation de la confrérie. Des liens affectifs le liaierent à Serigne Fallou Mbacké qui lui témoignait beaucoup d'estime.

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